Spontanéité & Gestes Traduit, un texte de @tylerxhobbs Nous avons souvent tendance à romantiser certains peintres comme étant particulièrement libres, utilisant la spontanéité dans leur pratique de la peinture. Pensez à Joan Mitchell, William de Kooning ou Cy Twombly. Ils travaillaient rapidement sur la toile, laissant leur corps les guider dans l'application de la peinture sur la surface. Il semble que beaucoup des marques qu'ils ont faites étaient largement guidées par des forces de hasard. Et, à bien des égards, elles étaient en effet façonnées par le hasard. Mais, à bien des égards, les marques qu'ils ont faites étaient hautement élaborées. Ces peintres avaient des années ou des décennies d'expérience dans l'application de la peinture lorsque ces œuvres spontanées ont été réalisées. Ils comprenaient bien comment la viscosité de la peinture affecterait les textures et les détails de la marque, et savaient exactement comment épaissir ou fluidifier la peinture au point parfait. Le pinceau qu'ils utilisaient était sélectionné en raison de sa forme, de sa taille et de sa capacité à retenir la peinture. Le mouvement mécanique de leur poignet et de leur épaule alors qu'ils balayaient la toile avec le pinceau était informé par des milliers et des milliers de mouvements similaires au cours de leurs années d'expérience en peinture. Ces choix et ces schémas autour du processus de création de marques introduisaient une certaine forme de cohérence élaborée. Ce qui rendait leurs marques si fascinantes, fraîches et belles était l'équilibre soigneux entre cohérence élaborée et incohérence. Ils avaient les compétences et l'expérience nécessaires pour créer exactement les bonnes conditions pour que leurs marques "spontanées" se déroulent bien. Avec les bases en place, ils étaient libres d'introduire un hasard sélectif afin de créer un résultat surprenant. Dans 'Gestes Traduit', j'explore algorithmiquement la création de marques avec un équilibre de cohérence et d'incohérence. Certains pourraient se moquer et considérer la création de marques à travers un algorithme comme plutôt "impersonnelle", mais de mon point de vue, c'est hautement personnel. En travaillant à travers un algorithme, l'artiste ne peut plus compter sur son corps ou sur les caprices des matériaux physiques comme source de surprise chaotique. Au lieu de cela, il doit délibérément concevoir à la fois la cohérence et l'incohérence qui entrent dans le processus de création de marques. Cela ressemble presque à un étrange paradoxe, mais l'artiste a le contrôle sur ce qu'il contrôle et ce qu'il ne contrôle pas. En conséquence, toutes les qualités de la création de marques sont hautement spécifiques à l'artiste. Les processus algorithmiques fondamentaux derrière ces gestes traduits ont été initialement développés en travaillant sur ma série d'œuvres From Noise, mais j'ai estimé qu'ils méritaient leur propre présentation spécifique. Ces sérigraphies ont été conçues en tenant compte de l'espace et de la lenteur. Pour moi, elles fonctionnent de manière similaire à un bon jardin zen de pierres, où l'œil peut couler doucement à travers l'espace avant de se poser dans la contemplation silencieuse d'une pierre curieuse, riche en détails. J'encourage le spectateur à utiliser ce type de contemplation pour considérer la spontanéité, ce que cela signifie et pourquoi nous pourrions l'apprécier. Peut-être n'a-t-elle pas besoin d'être liée au corps et au monde physique après tout. Gestes Traduit 1 ensemble 6 impressions 30 éditions + 1AP À vivre ce mercredi 3 décembre Visible : Art Basel Miami Beach, Stand Z3 VIP : 3-4 décembre Public : 5–7 décembre

Gm

La semaine prochaine à @ArtBasel, stand Z3